MĂ©tier

Social Media Manager

Sommaire

Le social media manager (SMM) Ă©galement appelĂ© social media marketing manager est responsable de la stratĂ©gie numĂ©rique de l’entreprise sur les rĂ©seaux sociaux. Son rĂ´le est d’une grande importance Ă©tant donnĂ© qu’il est garant du dĂ©veloppement de l’e-rĂ©putation et de l’image de la marque sur le Web. Il doit Ă©galement faire une veille concurrentielle et observer les tendances du marchĂ©. Dans sa mission, il est gĂ©nĂ©ralement secondĂ© par le community manager. 

Quelles sont les missions du social media manager ?

Avec l’avènement d’Internet et des rĂ©seaux sociaux qui comptent des milliards d’utilisateurs, les marques ont dĂ» revoir leur stratĂ©gie de marketing. Pour veiller Ă  l’e-rĂ©putation des entreprises, le mĂ©tier de social media manager a vu le jour. Sa mission Ă©tant de dĂ©finir une stratĂ©gie digitale. Il travaille Ă©troitement avec le directeur marketing et le community manager. 

Les missions du social media marketing manager sont multiples. 

En premier lieu, il Ă©labore la stratĂ©gie de communication sur les mĂ©dias sociaux. Il doit respecter diverses Ă©tapes. Comme Internet Ă©volue chaque jour, il doit se tenir au courant des nouveaux usages et des tendances actuelles. Les comportements des consommateurs ont aussi beaucoup Ă©voluĂ©. De ce fait, le social media manager doit tenir compte du Zero Moment of Truth (ZMOT). Cela correspond Ă  l’intĂ©rĂŞt que l’acheteur porte Ă  un produit et la prise de dĂ©cision. 

Le mĂ©tier de social media manager exige une parfaite connaissance des plateformes sociales comme Twitter, Facebook, Linkedin, Snapchat, Instagram et Pinterest. Il doit connaitre aussi les outils de partage de contenus tels qu’Youtube, DailyMotion ou SlideShare. Il est bien conscient de l’importance de leur nĂ©cessitĂ© et des pratiques des utilisateurs. 

Le social media marketing manager doit mettre au point une stratĂ©gie structurĂ©e. Pour cela, il peut se baser sur le modèle 3C : company, concurrence et communautĂ©. Il doit dĂ©terminer la prĂ©sence voulue et subie sur les rĂ©seaux sociaux et analyser aussi le contenu que les collaborateurs et l’entreprise postent sur ces canaux. Un diagnostic des concurrents, des clients, des prospects, des prescripteurs et des influenceurs est aussi de mise pour Ă©tablir une stratĂ©gie pertinente et efficace. 

Le social media manager peut Ă©galement se baser sur le modèle Paid, Owned and Earned Media (POEM) crĂ©Ă© par l’institut Forrester pour organiser les diffĂ©rents mĂ©dias. Cela consiste Ă  diviser les mĂ©dias sociaux en trois groupes : ce que vous payez (publicitĂ©s, articles sponsorisĂ©s, influenceurs…), ceux que vous contrĂ´lez (site, campagne e-mailing, blog…) et les contenus gagnĂ©s (mentions, partages, reposts, revues, avis de consommateurs ou d’experts…). Ce modèle permet Ă  la marque de programmer diffĂ©rentes actions selon les plateformes sociales utilisĂ©es. Grâce Ă  lui, le social media marketing manager a une vision plus claire des opĂ©rations Ă  mener. Il doit dĂ©terminer s’il veut ĂŞtre prĂ©sent sur tous les rĂ©seaux sociaux ou au contraire sĂ©lectionner les plateformes qui sont cohĂ©rentes avec l’image de l’entreprise. Selon sa dĂ©cision, le SMM doit ensuite dresser son plan d’action opĂ©rationnel : Quels sont les collaborateurs dont il a besoin ? Comment optimiser le rĂ©fĂ©rencement du site ? Qui sont les bloggeurs influents et comment les fidĂ©liser ? Quand publier les contenus ? Comment fidĂ©liser les clients ? Il incombe ensuite social media manager de suivre l’évolution et les rĂ©sultats des actions mises en place via des outils de webanalytics et de mesure d’audience comme Hootsuite, Google Analytics, ou Linkfluence. 

Le but du plan d’action mis en place par le SMM est de mieux cerner le comportement des internautes afin de leur proposer par la suite des campagnes d’annonces rĂ©pondant Ă  leurs attentes. Suivre rĂ©gulièrement les rĂ©seaux sociaux permet aussi de dĂ©tecter les remontĂ©es nĂ©gatives, les critiques et les propos litigieux. Il revient au social media manager de gĂ©rer une crise potentielle.

La mise en place d’un mĂ©dia planning est un pan important du mĂ©tier de social media marketing manager. Ă€ lui d’analyser les offres publicitaires proposĂ©es par les principales plateformes sociales et de maĂ®triser les plateformes publicitaires comme Twitter for Business, Facebook Ads et LinkedIn Advertising. Il faut aussi adopter des campagnes publicitaires adaptĂ©es aux mobiles. 

La gestion des campagnes de communication sur les rĂ©seaux sociaux fait Ă©galement partie des attributions du social media manager. Il doit prĂ©alablement dĂ©finir une ligne Ă©ditoriale. Pour cette partie de sa mission, il usera des techniques et actions Social Media Optimization (SMO). Ces dernières permettent d’accroĂ®tre la visibilitĂ© et l’image de la marque. 

Ne pas confondre social media manager et community manager

Bien que les deux mĂ©tiers soient complĂ©mentaires, ils jouent des rĂ´les bien distincts. En effet, le social media manager dĂ©cide de la stratĂ©gie digitale Ă  adopter tandis que le community manager (CM), lui, se charge de la mise en Ĺ“uvre. Il arrive nĂ©anmoins que le SMM endosse ces deux responsabilitĂ©s. 

Les missions du community manager sont variées. Il est en premier lieu responsable de l’animation des médias sociaux que le social media marketing manager a sélectionné. Il doit s’interroger sur les astuces pour optimiser l’engagement de telle ou telle plateforme sociale, améliorer le référencement naturel du site et choisir les bons visuels à utiliser sur Instagram, Pinterest et Snapchat. Il s’agit du Picture Marketing.

Dans un deuxième temps, il en va de la responsabilitĂ© du community manager de dĂ©velopper des contenus impactants en dĂ©finissant le brand content, sa curation et l’user generated content. Le CM est un expert en mĂ©caniques de viralitĂ© ou marketing viral, en analyse du social proof, en newsjacking et en story telling. Il revient Ă©galement au community manager de choisir le format des contenus pour qu’ils soient impactants. 

En troisième lieu, c’est au CM de sĂ©lectionner des influenceurs qui rĂ©pondent Ă  l’image de marque que souhaite vĂ©hiculer l’entreprise. Ces collaborateurs doivent ĂŞtre capables d’influencer leurs followers. 

Les contenus des ambassadeurs de l’entreprise doivent ĂŞtre validĂ©s par la marque avant leur publication. Cela peut s’agir de customer advocacy (clients qui jouent le rĂ´le d’ambassadeur) ou d’employee advocacy (salariĂ©s qui deviennent des reprĂ©sentants sur les rĂ©seaux sociaux. 

Quels sont les indicateurs clés de performance (KPIs) ?

Les indicateurs clĂ©s de performance (KPIs) sont des outils de gestion utilisĂ©s par les entreprises pour mesurer et Ă©valuer les Ă©tapes du marketing stratĂ©gique mis en place afin d’atteindre les objectifs prĂ©alablement dĂ©finis. Pour estimer vos actions marketing, voici 24 KPIs :

  • NotoriĂ©tĂ© : nombre de mentions, d’impressions, de sessions sociales et personnes qui en parlent, parts de voix et reach ;
  • Acquisition : parts de voix communautĂ©s vs concurrents, parts de voix par canal, progression des communautĂ©s, visites sociales et volumes des communautĂ©s ;
  • Interaction : performance et Ă©volution des interactions, et performances des publications des hashtags ;
  • Satisfaction : perception de la marque ; Ă©volution de la perception, taux de rĂ©ponse, taux de rĂ©solution et score de rĂ©putation ; 
  • Conversion : nombre, pĂ©riode et croissance des leads issus des mĂ©dias sociaux par canal. 

Il existe aussi d’autres d’indicateurs de performance utilisĂ©s exclusivement par les sites de e-commerce ou les rĂ©seaux sociaux :

  • Le taux de conversion ;
  • Le taux de rejet ;
  • L’indice d’engagement ;
  • L’indice d’influence sociale.

Pour suivre ces indicateurs de performance, il existe des outils de marketing numĂ©rique, Ă  l’instar de Google Analytics. Il permet d’analyser gratuitement l’audience internet. Ce logiciel localise les visiteurs, identifie les recherches qu’ils font, dont les produits et services qui les intĂ©ressent. Il met aussi en lumière et dĂ©voile les clics prĂ©fĂ©rĂ©s des internautes et le taux d’abandon de panier. 

Les outils tels que Google Analytics permettent de comprendre et d’analyser les diffĂ©rents indicateurs de performance obtenus. Les donnĂ©es statistiques recueillies peuvent servir d’aide Ă  la dĂ©cision au service marketing. Il est de la responsabilitĂ© du social media manager de les transmettre au directeur marketing et de revoir les plans d’action mis en place si nĂ©cessaire. 

Comment devenir social media manager ?

Pour exercer le mĂ©tier de social media manager, trois compĂ©tences s’avèrent indispensables : 

  • La maĂ®trise des outils digitaux ; 
  • La maĂ®trise du webmarketing ;
  • Une excellente expression Ă©crite et orale.

Pour occuper ce poste, il faut suivre une formation bac + 5 au sein d’une école de communication ou de commerce ou détenir un diplôme universitaire en communication digitale ou community management. Les détenteurs d’un bac + 3 en marketing digital et réseaux sociaux peuvent également postuler ce poste, à condition de justifier d’au moins 5 ans d’expérience en webmarketing en tant que community manager ou responsable media. Un webmarketeur ou un chef de projet web peut également évoluer vers ce poste.

Étant donnĂ© les missions qui incombent au social media marketing manager, il faut ĂŞtre passionnĂ© par les nouvelles technologies et connaĂ®tre l’utilisation et le fonctionnement des rĂ©seaux sociaux pour exercer ce mĂ©tier. PossĂ©der une grande aisance rĂ©dactionnelle et relationnelle est de mise pour gĂ©rer l’aspect Ă©ditorial et les Ă©changes quotidiens avec les membres de l’équipe marketing et/ou communication. 

En plus d’être crĂ©atif et rĂ©actif, le social media manager doit ĂŞtre force de proposition et savoir garder son calme lors des moments de crise. Une bonne comprĂ©hension du secteur oĂą Ă©volue l’entreprise et des clients et du public est aussi essentielle dans ce mĂ©tier. Si la structure Ă©volue Ă  l’international, il faut maĂ®triser l’anglais. 

Salaire

Un social media manager junior, c’est-Ă -dire avec 2 ou 3 ans d’expĂ©rience, gagne en moyenne 30 000 Ă  40 000 € brut par an. Les profils qui ont plus d’expĂ©rience peuvent prĂ©tendre Ă  un salaire allant de 45 000 Ă  65 000 € brut annuel.