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Business Analyst

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Comment devenir Business Analyst ? 

Également appelé analyste d’affaires, consultant fonctionnel ou chargé d’étude en organisation et informatique, le business analyst détient un rôle clé au sein de l’entreprise. Sa mission principale est d’améliorer les performances de l’entreprise en se basant sur le fonctionnement, les mécanismes internes ainsi que les évolutions du marché. 

Les rôles du business analyst

L’analyste d’affaires est en charge d’analyser minutieusement la politique commerciale de l’entreprise ainsi que les objectifs à atteindre. Il doit élaborer les tableaux de bord et les business plans adéquats pour que chaque projet aboutisse, dans le respect des exigences de son employeur. 

Communiquer toutes les informations indispensables

Il est le coordinateur indispensable entre les départements opérationnels et le service informatique de l’entreprise. Il s’assure que les données et les informations collectées sur le terrain soient transmises aux services concernés. Dans son domaine d’expertise, il joue également le rôle de conseiller auprès de ses supérieurs. Il connaît parfaitement les mécanismes de fonctionnement de l’entreprise, les objectifs et les contraintes. Il est en charge de la compréhension et de l’adhésion de tous les collaborateurs pour la stratégie globale, afin qu’elle soit performante. Véritable chef d’orchestre, il prête attention à ce que chacun construise et suive la bonne partition pour que le rendu soit harmonieux et concorde avec les attentes de l’entreprise. 

Coordonner efficacement tous les intervenants 

Le business analyst est avant tout un gestionnaire hors pair. Il accompagne les projets jusqu’à leur terme et il coordonne tous les intervenants utiles. Il est présent à chaque étape pour s’assurer que tout se déroule sans encombre. Son expertise lui sert à éviter tout éventuel dysfonctionnement. En cas de besoin, il est chargé d’apporter des solutions rapides et nécessaires pour les régler. Il porte ainsi une très lourde responsabilité, car le succès ou non d’un projet repose sur ses épaules. 

Veiller à la rentabilité financière

Cet expert ne s’occupe pas uniquement des ressources humaines. Il doit aussi s’assurer de la rentabilité économique des projets. Il a l’œil sur les charges (internes et externes), sur le planning (respect des timings) et sur les résultats (vs les objectifs). Les tableaux de bord et les indicateurs de performance (KPI) figurent parmi ses principaux outils de travail et d’évaluation de la réussite des projets. Il possède ainsi un sens accru du détail. Il doit apporter des mesures correctives rapides dès que l’entreprise rencontre des difficultés aussi bien liées à son fonctionnement interne qu’au marché.

Les missions du business analyst

L’analyste d’affaires est en charge d’assurer la réussite des projets et d’optimiser la performance de l’entreprise. À travers ses expertises financières, son analyse de l’univers micro et macro de l’entreprise, il est un guide indispensable dans les orientations stratégiques et leur amélioration. Il doit entre autres accomplir plusieurs missions : 

  • Apporter son aide dans la conception, la documentation et le maintien des processus du système ;
  • Encadrer et mettre en œuvre de nouvelles technologies ;
  • Établir le cahier des charges :
  • Décrire tous les besoins ;
  • Fixer la politique de prix ;
  • Définir le budget alloué.
  • Distribuer le cahier des charges à tous les intervenants ;
  • Mettre en place un reporting à la direction ;
  • Prévoir l’évolution du budget :
  • Anticiper les changements au niveau du marché et au niveau de la production ;
  • Développer des outils d’analyse pertinents permettant des projections précises (examen de l’évolution des commandes, réalisation d’études de marché, analyse du nombre de visites sur le site web, évolution du nombre d’abonnés sur les réseaux sociaux…).
  • Vérifier les données quantitatives et qualitatives recueillies :
  • Étudier les résultats chiffrés obtenus à l’issue de test de marché, d’étude de marché ou de panel ;
  • Faire une expertise découlant des études comportementales du consommateur et de la segmentation du marché.
  • Cartographier des processus et des flux de valeur ;
  • Identifier des pistes d’amélioration ;
  • Orienter les investissements à prévoir et à mettre en place.

 Les compétences d’un business analyst

Le consultant fonctionnel porte plusieurs casquettes. Il est polyvalent et son travail nécessite d’avoir des compétences dans de multiples domaines : 

  • Un excellent esprit d’analyse ;
  • Une faculté à avoir une vision globale tout en tenant compte des détails ;
  • Une importante capacité d’écoute ;
  • Une maitrise des applications et des logiciels fréquemment utilisés, mais aussi spécialisés comme les systèmes de gestion de documents ou de contenus ;
  • Une appréciable capacité d’empathie ; 
  • Une bonne gestion du stress ; 
  • Une forte autonomie de travail ;
  • Un sens aiguisé de la négociation ;
  • Une capacité à parler avec tact ;
  • Un bon self-control ;
  • Un goût avéré pour les défis ;
  • Une faculté à piloter plusieurs projets en simultanée ; 
  • Des compétences managériales confirmées ;
  • Une curiosité intellectuelle et un esprit créatif ;
  • Une forte capacité d’adaptation ;
  • Une faculté à mobiliser et à convaincre ;
  • Une bonne flexibilité selon les environnements et contraintes imposées par l’entreprise ;
  • Un sens accru de la communication, tant à l’oral qu’à l’écrit ;
  • Une bonne capacité de conciliation et de médiation ;
  • Une grande rigueur et une excellente organisation ;
  • Un sens avéré du leadership ;
  • Une faculté à travailler en équipe ;
  • Une bonne maitrise de plusieurs langues ;
  • Un profond respect de la confidentialité.

Les études pour devenir business analyst

Pour prétendre à un poste de chargé d’étude en organisation et informatique, il faut avoir suivi des études approfondies, dont un Bac + 5 au minimum. Touchant au cœur des systèmes informatiques et de la direction opérationnelle, la formation du business analyst peut être suivie :

  • En école d’ingénieurs ;
  • En école polytechnique ;
  • En écoles de commerce ;
  • En IEP (Instituts d’Études Politiques).

Les cursus menant à un poste de data analyst ou data scientist permettent également de se lancer dans la profession de business analyst.

En général, il est préférable de comptabiliser entre 5 à 10 ans d’expérience avant de pouvoir poser sa candidature à ce poste. 

Les diplômes universitaires de niveau Master 2 ou des MBA offrent la possibilité de postuler directement à cette profession.

L’IIBA (International Institute of Business Analysis) propose une certification professionnelle en analyse d’affaires avec le CBAP (Certified Business Analysis Professional). Il s’agit d’une association professionnelle à but non lucratif. Son but est de soutenir et de faire la promotion de l’analyse d’affaires. Elle aide les business analyst à développer leurs compétences en leur permettant d’avoir : 

  • Un accès en ligne à des centaines de livres dédiés au Business analysis ;
  • Des tarifs réduits pour les examens de certification CBAP (Certification Business Analyst Professional) et CCBA (Certification of Capability in Business Analysis) ;
  • Un accès aux webinaires réservés aux membres IIBA ;
  • Un accès au modèle de compétences en analyse d’affaires (BA Competency Model) ;
  • Un accès à toute la communauté IIBA.

Le salaire d’un business analyst

Si le salaire moyen brut annuel d’un analyste d’affaires s’élève à près de 52 000 €, pour un junior, le salaire varie entre 30 000 € et 49 000 € l’année. Pour un expert, la rémunération peut atteindre 110 000 € par an. Le salaire de ce professionnel est ainsi attractif. 

Aux États-Unis, le salaire moyen d’un consultant fonctionnel est de près de 68 000 $ l’année. Un junior perçoit environ 60 000 $ par an et un senior business analyst touche 90 000 $. 

Les secteurs recrutant le plus de business analyst sont :

  • Les banques ;
  • Les cabinets d’audit ;
  • Les grandes entreprises ayant un service d’audit interne.

Parmi les entreprises classées meilleurs employeurs pour les business analyst, il est possible de citer : 

  • VISEO offrant de 420 € à 1 360 € de primes et 8 à 11 jours de congés supplémentaires ;
  • Crédit Agricole avec 2 900 € à 10 000 € de primes et 21 à 22 jours de congés supplémentaires ;
  • Dassault Systèmes et 5 500 € à 12 520 € de primes et 5 à 24 jours de congé supplémentaires ;
  • Sopra avec 2 100 € à 3 300 € de primes et 11 à 17 jours de congé supplémentaires ;
  • Axa France et ses 5 470 € à 14 850 € de primes et jusqu’à 14 jours de congé supplémentaires. 

Les perspectives d’évolution de carrière d’un analyste d’affaires

Ce professionnel est aujourd’hui capital pour toutes les grandes entreprises. À la croisée entre le département informatique et tous les autres services, son efficacité à créer, développer et suivre des projets à forte valeur ajoutée fait de lui un maillon fort. Avec l’augmentation considérable de l’utilisation de la data, le développement de la big data et l’apparition de nombreux programmes de traitement de données, le business analyst est un expert particulièrement recherché.

L’analyste d’affaires peut faire carrière dans des fonctions de conseils stratégiques, des postes d’encadrement ou de direction informatique. C’est le point de départ idéal pour faire une belle carrière dans la finance, mais aussi l’informatique. En fonction de ses années d’expérience ou de ses compétences, il peut par exemple devenir directeur de projet, directeur système informatique, data engineer, ou directeur financier. 

Un business analyst ayant une expérience confirmée peut postuler auprès des grands cabinets d’audit et de conseil offrant des rémunérations à près de 6 chiffres. Ils sont très demandés pour occuper les postes de haut niveau en gestion financière.

Pour faire face à la concurrence, ils doivent cependant veiller à mettre à jour leurs connaissances pour suivre le rythme du progrès et des innovations technologiques.