C’est officiel, Alice Caplier, diplômée de l’École nationale supérieure d’ingénieurs électriciens de Grenoble en 1991 et enseignante en école d’ingénieur·es depuis presque 30 ans, deviendra la nouvelle directrice de Grenoble INP – Phelma. Celle-ci prendra ses fonctions dès le 1er juillet 2023 au sein de cette prestigieuse institution d’enseignement supérieur spécialisée dans les domaines de la physique, de l’électronique et des matériaux. Études Tech revient sur son parcours et ses ambitions pour son prochain mandat.
Qui est Alice Caplier, la nouvelle directrice de Grenoble INP – Phelma ?
Diplômée de l’École nationale supérieure d’ingénieurs électriciens de Grenoble en 1991, Alice Caplier cumule près de 30 ans d’expérience dans l’enseignement en école d’ingénieurs. La nouvelle directrice de Grenoble INP – Phelma a commencé en tant que vacataire, puis a été ATER avant de devenir enseignante permanente. Au sein de l’école d’ingénieurs spécialisée dans les domaines de la physique, de l’électronique et des matériaux, elle dispense des cours variés tels que le « traitement des images et applications médicales », le « traitement d’images de base » et le « machine learning et deep learning », ainsi que des travaux pratiques en traitement du signal pour différentes filières d’ingénieurs et le master « Daleth ». Elle a également assumé des responsabilités telles que la co-responsabilité de la filière Biomedical Engineering (50 étudiants) depuis la rentrée 2013 et la direction des relations internationales de l’école de 2012 à 2020. Elle intervient également dans le domaine de l’apprentissage au sein du Département de la Formation Pro de Grenoble INP – UGA.
Elle témoigne : « Prendre la Direction de Grenoble INP – Phelma est pour moi un défi exaltant ! Transition énergétique, numérique, ingénierie pour la santé, décarbonatation de l’industrie, éco-conception…, l’éventail des thématiques scientifiques enseignées à l’école s’inscrit totalement dans le contexte technologique, économique et social d’aujourd’hui. L’école a un rôle de premier plan à jouer pour proposer des métiers d’avenir aux prochaines générations d’ingénieur.es qui évolueront dans le contexte de la transition écologique.
Pour réussir ces transitions, on sait aujourd’hui qu’il n’y aura pas assez d’ingénieur.es sur le marché du travail, tous secteurs industriels confondus. On s’aperçoit donc bien que les ingénieur.es que nous formerons devront nécessairement partie de la solution à l’équation ! À nous de leur donner les armes pour ce faire ! Les institutions ne s’y trompent d’ailleurs pas puisqu’elles reconnaissent l’excellence du cursus Phelma en finançant l’école sur plusieurs projets Appels à Manifestations d’intérêt – Compétences et Métiers d’Avenir (AMI CMA) dans le cadre du plan France 2030. »
Ses activités d’enseignement et de recherche
Chercheuse au Gipsa-Lab depuis 1997, Alice CAPLIER se concentre sur l’analyse et l’interprétation des gestes de communication non verbale, tels que la reconnaissance d’expressions faciales, de postures, de hochements de tête et de gestes de la main. Ses travaux portent également sur la segmentation d’images et de vidéos, l’estimation du mouvement par méthode fréquentielle, la fusion de données, les applications pour l’aide au handicap, le développement d’interactions homme-machine « intelligentes », la reconnaissance faciale, la biométrie, l’analyse de la qualité des images de visage et les méthodes basées sur l’apprentissage profond. Elle a occupé le poste de directrice adjointe du laboratoire de janvier 2021 à juin 2023.
Ses engagements pour l’égalité et la parité
Outre ses activités d’enseignement et de recherche, Alice CAPLIER s’investit activement dans des responsabilités sociétales. Depuis deux ans, elle est référente pour l’égalité et la parité au sein de son laboratoire, et depuis un an, elle fait partie du groupe des référents VSS de Grenoble INP – UGA. Elle s’est particulièrement engagée par le passé dans des programmes de sensibilisation aux sciences à destination des lycéens, tels que les Cordées de la réussite et l’organisation en France du concours de robotique First Tech Challenge.
« Au-delà des sciences et des technologies, j’entends bien conforter l’engagement de l’école dans la lutte contre les inégalités (parité, VSS,) et former des ingénieur.es éclairé.es et éthiquement responsables. Cette sensibilisation et formation concernent tant les populations étudiantes que tous les personnels enseignants, administratifs et techniques », explique la nouvelle directrice de l’école.
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