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Qui est Claudie Haigneré, pionnière de la conquête spatiale ?

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Claudie Haigneré

Mae Jemison, Margaret Hamilton, Claudie Haigneré… toutes ces femmes ont un point commun : elles sont des pionnières de leur domaine scientifique respectif et ont contribué à la multiplication des postes accordés aux femmes dans l’univers spatial. Claudie Haigneré a été la première française et européenne à aller dans l’espace. Études Tech te dresse son portrait.

Le parcours académique de Claudie Haigneré

Née en 1957 au Creusot, en Saône-et-Loire, Claudie Haigneré, anciennement Claudie André-Deshays, est une élève précoce et brillante puisqu’elle obtient son baccalauréat à l’âge de 15 ans. Elle rejoint ensuite la Faculté de médecine de Paris, où elle obtient plusieurs qualifications : en rhumatologie, en médecine aéronautique et en neurosciences. Elle a soutenu sa thèse de doctorat à l’Université Pierre et Marie Curie (aujourd’hui Sorbonne Université) à Paris, sur la neuroplasticité et les mécanismes de régénération des neurones.

La carrière professionnelle de Claudie Haigneré

Le début de carrière de Claudie Haigneré

Après avoir exercé pendant huit ans dans la clinique de rhumatologie du service de réadaptation de l’hôpital Cochin à Paris, Claudie Haigneré se tourne vers la recherche scientifique. Pendant six ans, elle rejoint le Laboratoire de physiologie neuro-sensorielle du CNRS à Paris, où elle se focalise sur la préparation d’expériences dans le domaine de la physiologie humaine et mène des recherches sur l’adaptation des systèmes sensori-moteurs en microgravité.

À partir de 1990, Claudie Haigneré occupe le rôle clé de responsable des programmes de physiologie et de médecine spatiale au sein de la division « Sciences de la Vie » du CNES à Paris, et contribue activement aux orientations de la recherche spatiale dans ce domaine en étroite collaboration avec des laboratoires français et internationaux.

En parallèle, elle prend en charge la coordination scientifique de la mission franco-russe Antarès, jouant ainsi un rôle essentiel dans la planification des expériences liées aux sciences de la vie au cours de cette mission.

En 1992, sa vie bascule : l’émérite scientifique française est sélectionnée comme astronaute par l’Agence spatiale européenne (ESA).

Claudie Haigneré, l’astronaute

Dans un entretien accordé à l‘INA en février 2023, Claudia Haigneré s’est livrée sur la passion qui l’anime depuis petite. Elle se remémore le 20 juillet 1969, jour où Neil Armstrong a posé le pied sur la Lune, un évènement qui s’est avéré être un déclic pour la jeune Claudia, âgée de 12 ans à l’époque :

« C’était un moment de fascination, d’émerveillement, presque d’incrédulité. Ce qui était très marquant, c’est ce sentiment que quelque chose d’impossible et d’inaccessible devenait réel. Ce jour-là, ce qui était du domaine de l’imaginaire est devenu une réalité J’étais en France en camping avec mes parents. Nous étions tous réunis autour d’un petit écran noir et blanc à ne pas faire de bruit pour regarder. C’était un moment magique, partagé à l’unisson, par une grande partie de l’humanité. Je m’en souviens très bien. »

Son rêve est donc sur le point de devenir réalité, et après quatre ans de préparation, elle réalise son premier vol spatial en tant que membre de l’équipage de la mission Soyuz TM-24 et devient la première femme française et européenne à voyager dans l’espace, le 17 août 1996. Elle y restera seize jours, lors desquels plusieurs expériences médico-physiologiques, techniques et biologiques seront réalisées.

Deux ans plus tard, Claudie Haigneré intègre la Cité des Étoiles en tant qu’astronaute suppléante pour la mission franco-russe PERSEUS, prévue au début de l’année 1999, à bord de la station spatiale MIR. Pour se préparer pleinement à son rôle, elle suit un entraînement intensif d’ingénieur de bord de la station spatiale et cosmonaute sauveteur pour le vaisseau Soyouz.

En 2001, Claudie Haigneré réalise son deuxième vol spatial en tant que membre de l’équipage de la mission Cassiopée. Première astronaute française à voyager à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS), elle occupe le poste d’ingénieur de bord lors de sa mission et mène, avec succès ,un programme expérimental diversifié, englobant l’observation de la Terre, l’étude de l’ionosphère, les sciences de la vie et les sciences de la matière.

L’autre vie de Claudie Haigneré

Après une vie sur et au dessus de la Terre bien remplie, Claudie Haigneré s’est aussi démarquée par son engagement politique et sa volonté de transmettre.

En juin 2002, Claudie Haigneré rejoint le gouvernement dirigé par Jean-Pierre Raffarin en tant que ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles technologies. Elle occupe ensuite le poste de ministre déléguée aux Affaires européennes dans le troisième gouvernement Raffarin en mars 2004.

Cinq ans plus tard, elle est nommée administratrice provisoire de « Universcience », le nouvel établissement public issu de la fusion entre le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l’industrie.

Après son mandat ministériel, Claudie Haigneré est retournée à ses activités de recherche scientifique, se concentrant notamment sur les études sur les effets de la microgravité sur le corps humain au sein de l’ESA.

Claudie Haigneré, une femme aux multiples récompenses

Après une carrière pleine de succès, Claudie Haigneré s’est vue récompensée de plusieurs hautes distinctions. En 2011, elle reçoit la plus haute décoration honorifique françaises : la Légion d’honneur, en reconnaissance de ses réalisations en tant qu’astronaute et de son engagement dans le domaine spatial. Parmi ses autres distinctions personnelles, on retrouve :

– La Grand-croix de l’ordre national du Mérite en 2023, pour les mêmes raisons évoquées précédemment.
– La Médaille de l’Aéronautique pour son titre de première femme française à prendre part à une mission spatiale.
– Croix de commandeur de l’ordre du Mérite (Allemagne)
– Ordre du Courage (Russie)
– Ordre de l’Amitié des peuples (Russie)
– Ordre de l’amitié (Russie)
– Médaille pour le Mérite (Russie)

Ces titres ne sont pas les seules récompenses attribuées à Claudia Haigneré, puisqu’elle a été faite docteur honorifique de l’École Polytechnique de Lausanne, en Suisse, de la Faculté Polytechnique de Mons et l’Université de Leuwen, en Belgique, ainsi qu’à l’Université Beihang à Pékin.

Par ailleurs, l’ancienne astronaute occupe aussi plusieurs postes honorifiques dans plusieurs dizaines d’institutions scientifiques à travers l’Europe. Elle est administratrice de plusieurs fondations liées à des entités parmi les plus reconnues en France (L’Oréal, Lacoste), mais aussi de nombreuses institutions notoires (Sanofi, France Télécom, l’ENS, La Géode, le Campus Condorcet, La Sorbonne).

Claudie Haigneré s’est également essayé à l’écriture. Dans Une Française dans l’Espace et Andromède : carnet de bord, l’ex-astronaute se livre de manière personnelle sur ses expériences au sein des grandes institutions spatiales françaises et européennes. Elle y raconte ses aventures spatiales, ses découvertes, ses formations et son amour pour l’espace.

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