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“Notre objectif est de former nos étudiants aux technologies françaises”, Sébastien Dhérines, président de l’école d’ingénierie informatique Hexagone

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Tu souhaites intégrer une école d’ingénierie informatique à la rentrée prochaine ? Pour t’aider dans ton choix, Études Tech est parti à la rencontre de Sébastien Dhérines, président d’Hexagone, une école d’ingénierie informatique lancée en 2020 et qui forme aux technologies françaises avant tout. Elle dispose de plusieurs campus à travers la France : Versailles, Clermont-Ferrand et Grenoble. Frais de scolarité, spécificités pédagogiques, modalités d’admission, bien-être de l’étudiant, nous t’expliquons tout ce que tu dois savoir sur ce nouvel acteur de l’enseignement supérieur tech !

Hexagone : l’école d’ingénierie informatique qui forme aux technologies made in France

Que faut-il savoir sur l’école d’ingénierie informatique Hexagone ?
En collaboration avec la société Novatel, une entreprise spécialisée dans les réseaux et les télécommunications basée à Guyancourt et qui fabrique ses équipements près de Saint-Malo, nous avons créé l’école d’ingénierie informatique Hexagone en 2020.  Ensemble, nous avons constaté un réel manque de compétences en informatique en France, que l’on peut décliner en deux problématiques :  
– on forme les jeunes à faire du “clic clic”, autrement dit à administrer des logiciels pour ensuite les appliquer en entreprise. Mais une fois sur le terrain, on reste très vite dépendants des éditeurs de logiciels ; 
– tous les éditeurs ou constructeurs sont majoritairement américains ou chinois. En France, les étudiants sont majoritairement formés sur des solutions et technologies étrangères. 

Conséquence directe : on condamne indirectement la créativité des entreprises industrielles françaises. Pour y remédier, notre ambition, à Hexagone, est de former nos étudiants aux technologies françaises. 

Pourquoi avoir choisi d’appeler votre école “Hexagone” ? 
Nous sommes “Hexagone” tout simplement parce que nos étudiants sont formés aux technologies françaises, et avec des technologies développées en France. Une fois diplômés, ils seront d’ardents promoteurs des technologies informatiques françaises et des ambassadeurs de la French Tech. Le modèle pédagogique français est très reconnu en dehors de nos frontières et Hexagone compte, d’ici quelques années, exporter sa marque et créer des campus à l’étranger.

Comment justifiez-vous votre positionnement “made in France avant tout” ?
Depuis notre lancement, en 2020, nous avons noué différents partenariats avec plusieurs acteurs français du numérique et de l’open source Stormshield, 3DS Outscale (filiale de Dassault Systèmes), Gymglish ou encore Symfony. Pour mettre en avant les fleurons informatiques français de la FrenchTech, nous n’hésitons pas à utiliser les technologies nationales dans notre programme de formation. 

Egalement, nous les formons sur le territoire national pour ensuite internationaliser le savoir-faire technologique français. Actuellement, nous collaborons avec une entreprise installée en Arabie saoudite pour former son équipe locale en cyber sur les produits et technologies de Stormshield. Là-bas, en plus de former des étudiants, nous formons des actifs sur les technologies made in France. 

L’offre de formations à l’Hexagone 

Expliquez-nous ce qui caractérise vos programmes de formation ?
À l’École Hexagone, nous proposons une formation en informatique qui délivre un diplôme inscrit au RNCP, de niveau 7. Les deux premières années de cette formation correspondent à  un cycle préparatoire. Les cours se déroulent du lundi au vendredi de 9h à 16h, ce qui permet à nos étudiants de se déconnecter de la formation et de garder un équilibre entre vie “professionnelle” et vie personnelle (sport, vie sociale, etc.). 

La troisième année est la dernière du tronc commun et la première ouverte à l’alternance. Le rythme est le suivant : deux jours à l’école suivis de trois jours en entreprise. À la fin de la troisième année, les étudiants doivent choisir entre :
– la non-spécialisation “informatique” dans laquelle ils poursuivent leurs études en IT général ; 
– une spécialisation en Intelligence Artificielle (IA) ou cyberdéfense, un cursus de niveau militaire qui ouvre à la rentrée 2022, en collaboration avec le commandant Nicolas Malbec de la Marine Nationale.

Quelle est votre approche pédagogique ?
Tous les projets sont tutorés. Ainsi, nos étudiants bénéficient d’un réel cadre pédagogique et professionnel où un intervenant externe est là pour les accompagner du début à la concrétisation de leur projet. Certains sont individuels tandis que d’autres se réalisent en groupe. Chaque projet débute par deux heures de théorie pour ensuite laisser place à la pratique afin que nos étudiants soient le plus opérationnels possible. 

Proposez-vous des enseignements qui sortent de la dimension tech ? 
Tout à fait ! Nous proposons des cours d’anglais d’une manière plutôt originale. Durant leurs cinq années d’études, les étudiants travaillent l’anglais 15 minutes par jour via l’application Gymglish (française bien sûr !) qui permet de personnaliser leur programme selon leur niveau d’anglais. À partir de la quatrième année, des cours entiers en anglais leur sont proposés avec des intervenants natifs anglophones. 

En deuxième année, ils suivent des cours de théâtre pour travailler leur diction ainsi que leur aisance à l’oral. Travailler la prise de parole est primordial pour la recherche d’emploi et dans la vie professionnelle de manière générale. 

En quatrième année, un projet d’entreprenariat leur est imposé. Les étudiants doivent élaborer une solution technologique pour répondre à une problématique donnée. Ils doivent présenter un business model, leurs cibles-clients ainsi qu’une solution qui fonctionne. L’idée est de les sensibiliser au fait qu’un super projet technique ne fonctionne pas systématiquement et que d’autres conditions sont à prendre en compte. 

En cinquième année, ils suivent également des cours d’éthique au 21e siècle. L’objectif ici est qu’ils réalisent qu’ils ont une certaine responsabilité en tant que créateurs de logiciels. L’idée n’est pas de leur imposer une morale, mais de partager avec eux toutes celles existantes afin qu’ils arrivent à se faire leur propre opinion. Une autre approche original est de sensibiliser nos étudiants aux normes internationales, et notamment l’ISO 27001, en les plaçant du côté de l’auditeur.

De manière générale, nous nous assurons que nos étudiants bénéficient d’un cadre de formation optimal. Des cours de yoga (facultatifs) sont proposés le vendredi soir. Cela permet aux étudiants de couper la semaine. On leur offre également trois séances d’ostéopathie par an. Et en haut des salles de classes baignées de lumière, un coin déjeuner est mis à leur disposition afin qu’ils puissent se restaurer facilement et gratuitement le matin. 

À combien s’élèvent vos frais de formations ? 
La première et la deuxième année coûtent chacune 8 000€. Les étudiants boursiers sont acceptés. Les trois années qui suivent sont ouvertes à l’alternance et nous encourageons vivement nos étudiants à opter pour cette formule afin  de l’expérience professionnelle, mais aussi une certaine autonomie financière : l’entreprise prend en charge les frais de scolarité et ils touchent un salaire. 

Pouvez-vous nous parler de votre Fab Lab ?

Sur notre campus de Versailles, nous disposons d’un Fab Lab où nos étudiants, notamment de 1re et 2e années, travaillent afin de mener à bien leurs projets. Des imprimantes 3D sont mises à leur disposition, dont une en résine. Ils travaillent également sur des projets de logiciels de conception 3D et vont reproduire des formes et figures existantes. 

C’est en quelque sorte la pièce maîtresse de leurs premières années d’études, malgré sa surface limitée. Chaque année, ils passent entre 1/3 et jusqu’à la moitié de leur temps au sein du Fab Lab. L’emploi du temps est fait de telle sorte que toutes les classes ne se retrouvent pas en même temps au Fab Lab, notamment avec l’alternance. C’est ici qu’ils commencent à devenir de réels ingénieurs et qu’ils se rendent compte des vraies problématiques du métier.

Zoom sur les étudiants à l’Hexagone

Comment sélectionnez-vous vos étudiants ? 
Pour intégrer l’école d’ingénierie informatique Hexagone, nous imposons différentes épreuves aux candidats afin de vérifier leur appétence pour l’informatique et s’assurer qu’ils ont un certain esprit de logique. Les épreuves d’admissions se composent de différentes parties : 
– mathématiques ;
– logique et algorithmique ;
– culture générale ;
– français ;
– anglais ;

Les phases d’admission se poursuivent avec un entretien en présentiel  pour vérifier la logique et le goût pour l’informatique de chaque candidat. Puisque nous ne passons pas par Parcoursup pour sélectionner nos futurs étudiants, les résultats d’admission sont communiqués rapidement, dans les 48h qui suivent le passage ses épreuves. 

Certains d’entre eux pensent-ils à l’entrepreneuriat ? 
Quelques-uns sont actuellement en freelance, en parallèle de leurs études. C’est notamment le cas sur le campus d’Hexagone Clermont-Ferrand. Cela leur permet de financer leur formation dans le cas où ils ne souhaitent pas être en alternance. 

Le projet d’entrepreneuriat proposé en quatrième année de formation leur permet, justement, de se faire une idée plus significative de ce qu’est l’entrepreneuriat et ce que cela implique. À l’issue de ce cours, certains sont encore plus motivés, d’autres non. 

Comment définiriez-vous les métiers de la tech et leur avenir ? 

Selon moi, il existe deux dimensions aux métiers de la tech. Il y a ce que j’appelle la “vraie tech” qui nécessite un réel investissement sur la technique et les connaissances en R&D, comme le fait Stormshield. 

Et il y a la tech, plus classique et abordable, qui ne nécessite pas d’une conception réelle technique et novatrice. À l’école Hexagone, nous  formons nos étudiants aux métiers de la tech plus approfondis afin qu’ils s’orientent vers les entreprises orientées R&D, qu’ils  justifient leur titre d’ingénieur de niveau bac+5 et qu’ils assurent la souveraineté numérique française. 

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