En décembre 2022, j’ai eu l’opportunité de réaliser la formation Metaverse for Business proposée par l’école de commerce ESCP et par Netexplo. Contenu du certificat, forces et faiblesses… Je reviens pour toi sur mon expérience.
Metaverse for Business : le contexte de cette formation
Depuis plusieurs mois, et surtout depuis la conférence de Mark Zuckerberg de fin 2021, le métavers fait parler de lui. Alors que les utilisateurs semblent encore bouder cet univers virtuel, au point de voir des sanctions sur le cours de l’action de Meta depuis un an, les entreprises croient dur comme fer dans cette innovation de rupture.
Entre buzz médiatique et retours critiques, ESCP a donc voulu créer une formation dédiée au métavers et à ses opportunités en souhaitant adopter un ton neutre, qui s’extrait justement de tout le battage autour de cette technologie. Pour façonner Metaverse for Business, l’école de commerce s’est associée à Netexplo, un observatoire des futurs possibles qui accompagne les entreprises dans leurs diverses transitions et notamment les transformations numériques.
Qu’ai-je appris durant la formation d’ESCP et Netexplo ?
Ce certificat s’est déroulé sur l’intégralité d’une journée. Après un kick off de 30 minutes en début de matinée, la formation était découpée deux parties : des cours asynchrones, en vidéo, à suivre à son propre rythme et d’une durée totale de 4 heures, et un atelier de groupe de deux heures, précédé d’un court débrief des éléments vus durant la journée.
Les cours asynchrones de Metaverse for Business
Sans te révéler l’intégralité de la formation d’ESCP, je peux toutefois t’indiquer les grandes thématiques étudiées. Elles se découpaient en quatre parties :
• Les fondamentaux, où ESCP et Netexplo reviennent sur les origines de cette technologie, l’arrivée de Mark Zuckerberg dans le business du métavers ainsi que les enjeux éthiques liés à cette innovation.
• Le métavers et le monde du travail, section dans laquelle la formation dressait un état des lieux des bouleversements provoqués par cet univers virtuel dans la sphère professionnelle, avec un focus sur les ressources humaines et le recrutement.
• Les liens entre le jeu vidéo et le métavers, une partie technique qui évoque des technologies de rupture liées au métavers : NFT, blockchain…
• Les opportunités business dans le métavers, où j’ai pu explorer les applications concrètes du métavers dans divers secteurs, de l’automobile à la mode, en passant par l’enseignement supérieur.
Globalement, si les fondamentaux n’étaient pas forcément nécessaires quand on s’intéresse déjà au sujet par ailleurs, la troisième partie de la formation est clé pour donner, d’une part, un aperçu de la complexité de cette technologie, mais aussi, d’autre part, un moyen de comprendre pourquoi le métavers n’est pas si facile que ça à déployer et donc à adopter.
L’atelier
Outre la partie d’apprentissage en solitaire via des vidéos, des graphiques et des articles, la formation Metaverse for Business d’ESCP propose un créneau de deux heures dédiées au travail de groupe. L’objectif ? Travailler, par groupe de 4 à 5 participants, sur les possibles applications du métavers dans le monde de l’entreprise.
Si j’étais sceptique quant à l’utilité de cet atelier, il faut avouer que j’ai été agréablement surpris par ce que j’ai pu apprendre en confrontant ma vision du métavers aux participants provenant d’entreprises diverses et variées. En outre, s’il fallait bien sûr indiquer comment le métavers pouvait être utilisé pour développer sa société ou former ses collaborateurs, l’atelier poussait chacun d’entre nous à réfléchir à l’intérêt offert par cette technologie, permettant ainsi de prendre du recul sur le métavers et à bien en mesurer les atouts, mais aussi les freins qui pourraient empêcher le déploiement de l’innovation en entreprise.
Cet atelier représentait à lui seul le cœur de l’objectif de Metaverse For Business : s’extraire du buzz médiatique pour comprendre les intérêts du métavers. En étudiant les forces et faiblesses de cet outil, il était facile de se rendre compte qu’il n’est pas utile dans toutes les situations et que la course à celui qui serait le plus innovant ne doit pas pousser les entreprises à se précipiter sur une technologie qui serait in fine peu utile pour elles.
Les forces et les faiblesses de la formation d’ESCP
Comme toutes les formations, ce certificat affiche, tu t’en doutes, de gros atouts, mais aussi quelques points négatifs qui seront peut-être corrigés pour les prochaines éditions.
Parmi les points positifs de Metaverse For Business, on retrouve un effort de contextualisation plutôt complet du métavers. Le certificat ne se contente pas de décrire les possibles applications de cet univers virtuel, mais rentre aussi dans les enjeux éthiques et les détails techniques. La blockchain peut paraître obscure pour beaucoup de collaborateurs d’entreprises, pourtant sa compréhension est nécessaire pour maîtriser le métavers sur lequel tout le monde se précipite.
Autre point positif : outre l’atelier, quelques rappels sur la notion de FOMO sont réalisés durant la formation. La FOMO, pour Fear of Missing Out, désigne, dans ce contexte, la dynamique des entreprises qui consiste à se jeter sur des technologies par crainte de rater la prochaine innovation de rupture à côté de laquelle il ne faudrait pas passer.
Du côté des points négatifs, on peut noter la trop grande présence de vidéos. Avec une quarantaine de vidéos d’une durée de 3 à 8 minutes, il est facile de se lasser ou de perdre en concentration à la fin de la journée. Autre faiblesse mineure, la formation passe peut-être rapidement sur certains détails, notamment le fait que, aujourd’hui, le métavers n’ait toujours pas trouvé son public et que les rares utilisateurs désertent rapidement cet univers virtuel.
Ma conclusion sur Metaverse for Business
Globalement, il était intéressant de comprendre, dans les détails, comment les entreprises s’emparent souvent avec succès du métavers, mais aussi quels sont les différents éléments qui gravitent autour d’une technologie qui est plus complexe qu’il n’y paraît. Même si le programme est très dense, le format en une journée unique reste plutôt agréable.