Le géant de la technologie IBM prévoit, à l’avenir, de stopper ses campagnes de recrutement pour privilégier l’intelligence artificielle (IA) sur certains postes, selon les dernières annonces du PDG de l’entreprise, Arvind Krishna. Une décision qui, si elle est démocratisée, pourrait menacer des centaines de milliers d’emplois dans le monde.
Les postes menacés chez IBM
Selon les mots du président Krishna, environ 30% des 26 000 postes non liés à la clientèle, comme les emplois dans les ressources humaines, pourraient être remplacés par l’IA d’ici les cinq prochaines années. Au total, ce sont près de 7 800 postes qui pourraient être supprimés sur cette période. Cependant, cette transition n’a pas encore commencé.
Les emplois axés sur l’interaction avec les clients et le développement de logiciels de cette entreprise, forte de 260 000 employés, ne devraient pas être touchés dans les années à venir.
Vers une menace globale ?
Aujourd’hui, près de 300 millions d’emplois pourraient être menacés aux États-Unis et en Europe dans les années à venir si « l’IA générative tient ses promesses« , selon un récent rapport de Goldman Sachs. L’enquête a révélé que plus de 60% des emplois sont menacés à cause de l’automatisation de l’IA.
La récente émergence de ChatGPT n’est évidemment pas étrangère à la multiplication des inquiétudes liées à cette transition vers le recours à l’intelligence artificielle à outrance. Pour endiguer le phénomène, de nouvelles réglementations potentielles sur l’IA commencent à émerger et deviennent une priorité absolue pour de nombreuses agences gouvernementales du monde entier.
En parallèle, les entreprises commencent à élaborer leurs propres directives pour l’utilisation de cet outil. Les dirigeants technologiques des pays du G7 ont annoncé début mai que les pays devraient adopter des réglementations pour traiter cette problématique.
La présidente de la Federal Trade Commission, Lina Khan, et les responsables des droits civiques du ministère de la Justice ont publié une déclaration, la semaine dernière, avertissant que l’IA a le « potentiel de perpétuer des préjugés illégaux, d’automatiser la discrimination illégale et de produire d’autres résultats néfastes ».
Lire aussi : ChatGPT désormais interdit en Italie