L’intelligence artificielle ne cesse de poursuivre son développement depuis plusieurs années, l’arrivée de ChatGPT d’OpenAI en est le principal exemple. De multiples plateformes ont vu le jour et le géant américain Google tardait, lui, à s’approprier le marché. C’est chose faite depuis le lancement de son nouvel outil Bard, complété par Imagen, une intelligence artificielle (IA) capable d’illustrer un texte écrit par une photo ultra réaliste.
Qu’est-ce qu’Imagen ?
Le fonctionnement d’Imagen
Développé par Google, Imagen est un logiciel basé sur l’intelligence artificielle qui permet de générer une image à partir d’un texte. La capacité de cette IA peut être appréciée en observant certaines des images qu’elle peut créer. Le processus en lui-même n’est pas particulièrement complexe. Première étape ? Saisir un texte, quel qu’il soit, et le programme le traduit en une image. Google prétend que l’IA Imagen produit des images de meilleure qualité que DALL-E 2, le générateur d’images basé sur l’intelligence artificielle développée par OpenAi, créateur de ChatGPT ; la bataille plus que jamais lancée !
Même si l’outil est encore dans sa phase expérimentale, Imagen offre une perspective intrigante pour l’avenir, où l’intelligence artificielle pourrait éventuellement remplacer des outils tels que Photoshop dans la création d’images.
Quelques exemples de photos créées par Imagen
Les créations d’Imagen sont criantes de précision, bien que les images produites ne relèvent davantage du loisir que d’une réelle utilité professionnelle, pour l’instant. Voici quelques exemples de textes écrits et photos réalisées par l’outil (source Imagen).
Comment utiliser Imagen ?
Jusqu’à présent, Google ne propose qu’une version de démonstration limitée sur son site, avec seulement quelques mots utilisables. Google indique que les risques de mauvaise utilisation et potentielles dérives soulèvent des préoccupations quant à une diffusion responsable du code et des démonstrations.
Étant donné que l’IA utilise une grande quantité de données non triées provenant du web, le géant américain précise que ces données ont tendance à refléter des stéréotypes sociaux, des points de vue oppressifs, des associations désobligeantes ou d’autres contenus préjudiciables pour des groupes marginalisés. De même, l’IA a tendance à aligner les images représentant différentes professions sur les stéréotypes de genre occidentaux, privilégiant ainsi la représentation de personnes à la peau claire. C’est pourquoi Google doit mettre en place des mesures de sécurité supplémentaires et étoffer davantage son éventail de créations avant de rendre l’IA plus largement disponible.
Google, nouveau roi de l’IA ?
Après plusieurs semaines de développement interne, Google a annoncé le 10 mai dernier, le déploiement de son nouveau logiciel basé sur l’intelligence artificielle, nommé Bard. Avec celui-ci, Google se positionne comme l’un des leaders du marché de l’IA avec un outil aux fonctionnalités multiples. Contrairement à ChapGPT, Bard a un accès total et gratuit à internet, lui permettant d’avoir des informations à jour et en temps réel.
Google Bard aide aussi à la création de contenus SEO (Search Engine Optimization), en analysant les données du site indiqué par son utilisateur. Dès lors, l’IA propose plusieurs mots-clés et propose diverses optimisations possibles. Parmi les autres fonctionnalités développées par Bard, l’outil intègre gratuitement une large diversité de plug-ins et sera également capable de coder jusqu’à vingt langages de programmation à l’avenir.
Si Imagen permet de traduire un texte en une image, Bard sera lui capable de l’inverse, c’est-à-dire analyser une image pour en retirer une information. Cependant, Bard n’est toujours pas disponible en France, et plus globalement dans tous les pays membres de l’Union européenne. La raison ? Le respect du Règlement général sur la protection des données (RGPD), aujourd’hui en vigueur sur le Vieux Continent.
La législation européenne a déjà épinglé OpenAI, puisqu’à la fin du mois de mars 2023, ChatGPT avait été bloqué en Italie par l’autorité de protection des données (GPDP). Une décision justifiée par “l’absence de base légale justifiant la collecte et le stockage massifs de données personnelles, dans le but d’entraîner les algorithmes sous-jacents au fonctionnement de la plateforme”. Google Bard est donc aujourd’hui utilisable à travers 180 pays dans le monde et se place comme un concurrent très sérieux à ChatGPT, qui a enregistré près de deux milliards de visites en avril dernier.
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