KPMG et Numeum ont mené leur enquête annuelle sur les Entreprises de Service du Numérique (ESN) et d’Ingénierie et de Conseil en Technologies (ICT). Une étude qui démontre une bonne croissance pour ces entreprises malgré un contexte économique compliqué. Décryptage.
Une très bonne croissance pour les entreprises interrogées
Avec un panel de plus de 150 ESN et ICT, de toutes tailles, implantées en France, Numeum et KPMG ont pu constater que la plupart des acteurs avaient bénéficié d’une croissance à deux chiffres sur le premier semestre de 2023. Un chiffre très satisfaisant au vu d’un contexte politique et économique compliqué, ce qui montre la très bonne faculté d’adaptation des entreprises du numérique.
Cette croissance est orientée de plusieurs facteurs tels que le développement d’une offre innovante pour 80% des sondés, d’un plan de recrutement pour 74% d’entre eux ou encore d’un positionnement sur des secteurs porteurs comme l’énergie ou la finance ou 62 des ESN et des ICT interrogés.
Par conséquent, 98% des sondés se tournent vers l’avenir de manière optimiste.
La gestion de talents : un enjeu majeur pour les ESN et ICT
La gestion de talents est un secteur où l’optimisme est moins important pour les sondés. 81% des entreprises pensent réussir leur objectif de recrutement d’ici 3 ans. Un joli chiffre certes, mais en baisse de 8% par rapport à l’année précédente. Une question subsiste alors : comment fidéliser ses employés ? Plusieurs méthodes sont mises au point par les entreprises interrogées. 58% d’entre elles proposent une augmentation de salaire et 12% mettent en place des formations pour un épanouissement professionnel et de meilleures perspectives d’avenir pour leurs employés. 66% d’entre elles sont qualifiantes tandis que les 34% restants concernent des formations certifiantes. 3,4% de la masse salariale des entreprises sondées est investie dans ces fonds de formation. Enfin, le télétravail entre en jeu avec 85% des ESN et ICT qui en proposent 2 à 3 jours par semaine pour offrir une meilleure flexibilité.
Le numérique responsable : Le troisième axe des ESN et ICT
Les EST en ICT ont bien compris qu’elles avaient un rôle à jouer en matière de réduction de l’empreinte environnementale du numérique. De fait, 63% des sondés ont déclaré rattacher une fonction RSE/ESG à la direction générale de l’entreprise. Pour réduire leur empreinte carbone, 78% des sondés ont mis en place un plan de suivi de leur empreinte carbone avec des plans de réduction de celle-ci sur 3 ans.
L’innovation : Toujours un pilier d’investissement massif pour les ESN et ICT
7% du chiffre d’affaires des sondés est investi dans la recherche et le développement. Ce chiffre est une moyenne, il est bien plus important pour les PME (12%) que pour les grandes entreprises (2%). L’innovation est répartie sur cinq secteurs prioritaires : le cloud, la conception de solutions technologiques, le conseil en transformation digitale, les intelligences artificielles et la cybersécurité.
Enfin, 49% des sondés font appel à des acteurs extérieurs pour des projets d’innovation.
Lire aussi : Le classement des ENS avec le plus gros chiffre d’affaires en 2024