Epita, Ă©cole de rĂ©fĂ©rence qui forme des ingĂ©nieurs informatiques, a annoncĂ© le lancement d’une nouvelle majeure en informatique quantique. Son objectif ? Former des spĂ©cialistes de la programmation logicielle quantique. Études Tech te prĂ©sente en dĂ©tail ce nouveau cursus de 700 heures d’enseignement rĂ©parties sur 18 mois.
Epita : une nouvelle majeure en informatique quantique
Alors qu’elle propose, depuis plusieurs années, une mineure quantique, Epita, école d’ingénieurs informatique de renommée, a annoncé l’ouverture d’une nouvelle majeure afin de former des ingénieurs en informatique quantique. Tout comme le secteur de la cybersécurité, les technologies quantiques sont face à un défi de taille : remédier à la pénurie de professionnels qualifiés.
La nouvelle majeure d’Epita vise Ă proposer près de 700 heures d’enseignement qui seront rĂ©partis sur 18 mois. Ces dernières porteront notamment sur l’expertise en cryptographie post-quantique. L’objectif Ă©tant d’initier les futurs diplĂ´mĂ©s Ă l’accompagnement des entreprises dans leur transition numĂ©rique, notamment en ce qui concerne la cybersĂ©curitĂ©. Les mises en application pour les tĂ©lĂ©coms, la formation aux architectures hybrides « alliant calcul haute performance et ressources quantiques » sont Ă©galement au programme de cette nouvelle majeure. Qui dit informatique quantique, dit aussi enseignement des mathĂ©matiques, de la physique, l’algorithme ainsi qu’à l’ingĂ©nierie de systèmes.
« Les technologies quantiques nĂ©cessitent une formation spĂ©cifique pour dĂ©velopper des compĂ©tences que la très grande majoritĂ© des ingĂ©nieurs sur le marchĂ© du travail, aujourd’hui, n’ont pas. Ces compĂ©tences exigent un socle solide en computer science, et demandent un investissement d’enseignement substantiel tant sur le plan thĂ©orique que pratique », justifie un communiquĂ© de l’Ă©tablissement d’enseignement supĂ©rieur.
Nouvelle majeure, nouvelles méthodes de travail
Pour assurer la qualité de son nouveau cursus axé sur l’informatique quantique, Epita s’appuie sur des professionnels et des chercheurs actifs travaillant dans de nombreuses entreprises et start-up telles que : Alice&Bob, Atos, C12, le CEA, Quandela, QuantFi, Pasqal, Thales, VeriQloud, AWS, Classiq, IBM, ID Quantique, Microsoft, et Multiverse Computing.
« La pĂ©nurie d’ingĂ©nieurs et de scientifiques qualifiĂ©s, capables de programmer des ordinateurs quantiques, constitue aujourd’hui l’un des principaux freins Ă la gĂ©nĂ©ralisation de cette technologie. Le codage informatique quantique est plus complexe que le classique. Comme chaque ‘qubit’ peut ĂŞtre un et zĂ©ro simultanĂ©ment – au lieu de l’un ou l’autre – l’Ă©criture du code quantique est plus dĂ©licate. Les codeurs doivent comprendre les concepts quantiques tels que les superpositions. Travailler dans ce domaine exige donc de nouvelles façons de considĂ©rer les problĂ©matiques et nĂ©cessite de nouvelles mĂ©thodes de travail », explique Erik Garcell, technical marketing manager chez Classiq.
C’est sur ce point que l’école d’ingénieurs informatiques souhaite mettre l’accent : faire rencontrer ses étudiants avec le peu de professionnels spécialisés dans ce secteur. Selon un sondage réalisé en 2021, la deuxième plus grande préoccupation des 500 managers américains interrogés et familiers avec ce domaine, est le manque considérable de professionnels disponibles sur le marché. Grâce à son nouveau cursus, Epita compte bien y remédier.